Après nos déboires de la fin du Rallye des Routes du Nord où une 5ème place nous tendait les bras, nous avions hâte d’être en terre bourguignone pour en débattre de nouveau au volant de la Berlinette dont la boite venait d’être révisée (roulement de queue de boite).
Daniel SEGUIN et son équipe aiment les VHC et c’est un des rares rallye Français où les autos modernes partent après les historiques.Un grand merci à lui.
3 magnifiques spéciales dessinées dans la vallée de L’ouche étaient au programme, le long du canal de Bourgogne, le tout à faire 4 fois.
Le plateau, s’il n’était pas très fourni restait néanmoins de qualité avec deux anciens vainqueurs de la coupe de France des rallyes ( ALFRERO et son A 310 groupe 4 et GUILLEMIN et sa Kadett GTE Groupe 2) et deux anciens vainqueurs de l’épreuve ( ALFRERO encore lui…et BAILLERE et sa Porsche 911, vainqueur en 2008), présent aussi dans le berceau de la moutarde, CHIARIGLIONE et sa magnifique Berlinette 1800 groupe 4, TAN et sa 5 Alpine groupe 2, DHILLY navigué par Thomas COUSTENOBLE ( le copilote intérimaire aux 28 rallyes par an), GUINCHARD et sa Kadett, et RENAUX et sa BMW 2002. Un invité de luxe, Gérald LONJARD qui avait délaissé sa Citroen C2 R2 Max et la terre pour une Porsche 911 3 litres prêtée par JP HUMBERT.
Samedi midi, départ de l’épreuve, les WRC de Snobeck, Vaison et Grohens sont en face des VHC dans le parc fermé.Choc des générations. Le premier tour de trois spéciales fut laborieux pour nous car j’avais réellement sous coté mes notes car je n’étais plus habitué au grip offert par les routes de bourgogne… Tout au long du Rallye, Eric gardera le stylo à la main afin d’apporter des corrections aux notes, les droite 90 deviendront 100 voir 110… Devant, ALFRERO prend déjà ses distances, GUILLEMIN suit et se montre satisfait des performances de son moteur ( Patrick a bien travaillé…) et BAILLERE, bon 3ème montre que sa Porsche aime le grip de ce rallye qui lui avait bien réussi l’an passé.
Déjà un abandon, Olivier TAN trahi par le couple conique de sa Renault 5 Alpine.
Au départ du 2ème tour, le rallye prend un peu de retard ce qui nous permet à tous d’améliorer notre connaissance de la tringlerie de boite d’une Porsche 911 car LONJARD avait des difficultés a enclencher certains rapports…Tout le monde s’y met et il pourra poursuivre sa route. Devant les choses se figent, ALFRERO, GUILLEMIN et BAILLERE rentrent dans cet ordre au Palais des Sports de Dijon. De notre coté, cela va mieux et nous faisons le 4ème temps dans la spéciales de 7 kilomètres ce qui nous permet de rentrer 4ème à la fin de la première étape. Derrière nous LONJARD est à une minute et DHILLY devra contenir le retour probable de CHIARIGLIONE.
Dimanche matin, nous partons dans l’espoir de garder LONJARD derrière nous mais le calcul est simple… 60 secondes d’avance pour 64 km de spéciales, il conviendra donc essayer de ne pas lâcher plus de 9/10ème au kilomètre… Dans la première spéciale, longue de 17 kilomètres, Gérald nous met 20 secondes…cela s’annonce difficile…Dans la seconde spéciale, plus sinueuse, nous reprenons 6 secondes au pilote de Dijon et dans la troisième, il nous en met 6… Reste 40 secondes on y croit de nouveau…
Devant les choses se poursuivent de la même façon que la veille. Seul GUILLEMIN avait quelques inquiètudes avec son arbre de transmission mais Patrick avait fait une belle partie de mécanique dès potron minet et la Kadett avait repris la bataille sans soucis.
Début du dernier tour, dans le quatrième et dernier passage de la longue spéciale, LONJARD faisait entendre le son du Flat 6 et nous reprenait 27 secondes d’un coup…et réduisait par la même occasion notre capital à 13 secondes…
Avant dernière spéciale, notre préférée, nous réalisons 5mn 15 secondes et 7/10ème , LONJARD nous donne son temps, 5’15 ‘’7, soit le même temps ex aequo…au dixième près.
Un peu tendu au départ de la dernière spéciale que nous savons favorable aux Porsche (avec par exemple une ligne droite d’un kilomètre…), on s’applique et nous terminons en améliorant nettement notre temps. Nous savourons le fait d’être à l’arrivée mais attendons aussi la Porsche Blanche pour connaître son chrono…LONJARD n’est pas n’importe qui…à l’époque du Challenge CITROEN en SAXO Kit car, il était fréquemment devant un pilote alsacien qui s’appelait LOEB…. Nous nous garons peu après après le panneau jaune de fin de zone de CH et LONJARD arrive. Il s’est faché, réalise le scratch mais ne nous reprendra que 12 secondes… Nous conservons notre 4ème place pour une seconde et 9/10ème exactement.
Très satisfait de voir l’arrivée d’un rallye, cela ne nous était pas arrivé depuis MAI 2007, nous savourons également cette bagarre à grand coups de Crémant de Bourgogne en compagnie des autres équipages du VHC et surtout de Gérald LONJARD qui est un type très sympa. S’il n’avait pas eu de soucis mécaniques le samedi, il aurait été loin devant.
Si d’autres pilotes de modernes pouvaient venir jouer avec nous de temps en temps, cela ferait parler un peu de notre discipline, un peu trop confidentielle vis-à-vis des médias mais aussi de la fédération.
La prochaine épreuve pour nous sera le Rallye Jules Vernes, à Amiens.
Passez 6 minutes avec nous à bord de la Berlinette lors du Rallye de Dijon VHC disputé les 16 et 17 MAI.
La caméra n’est pas placée de façon optimale en raison de la taille de la voiture et du manque de place ente l’arceau et la lunette arrière mais vous aurez un aperçu de l’ambiance à bord.
Alpine berlinette 1600 S au rallye de Dijon VHC… par rallyspirit