Touquet 2011, les années se suivent et…se ressemblent…

Depuis deux ans , le rallye du Touquet représente la manche d’ouverture du Championnat de France des Rallyes. Cette année l’affiche était belle avec 25 partants en VHC et 165 en modernes.

Pour nous, si l’objectif 2011 est de se faire plaisir après le titre suprême de 2010, le cap sera mis sur la Terre avec le Terre de l’Auxerrois et le Terre de Langres, mais le Touquet reste le plus dur de l’année et il est hors de question de le manquer.

La berlinette étant jusqu’à aujourd’hui promise à une grosse révision, la Ford Escort sera notre monture pour affronter la boue, la betterave et autre substance plus ou moins liquide qui rendent ce rallye aussi atypique.

Arrivé sur place mercredi soir, nous avons eu juste le temps d’aller reconnaitre les trois spéciales que nous auront à disputer le vendredi soir aux alentours de 23h…

Comme souvent sur cette épreuve, les reconnaissances se sont déroulées sous un soleil radieux, ce qui laissait présager une bonne pluie pour le départ…Un vrai touquet est un Touquet humide…c’est bien connu.

Le seul stress (après celui d’avoir chercher les notes de l’an dernier pendant un mois…) pour nous était le fait de mettre un HANS pour le première fois.

Imposé par la FFSA pour les voitures de la période I (1977 à 1981) mais pas pour les autres périodes plus anciennes…! (où est la logique dans cette mesure ??), cet accessoire d’une efficacité redoutable en cas de choc frontal ou latéral n’est pas forcément le plus agréable à mettre et accrocher. De plus les mouvements latéraux sont limités, ce qui complique un peu les choses en rallye.

Dernière nouveauté pour nous, l’utilisation des Michelin TB 15 pour la pluie. Une discussion avec Dominique DEPONS avait fini de me convaincre sur ce choix. Une voiture anglaise, préparée en Belgique, piloté par un lorrain d’origine allemande, copiloté par un parisien pure souche, avec des pneus auvergnats, cela ne pouvait que marcher !

En revanche, ce que je n’avais pas prévu, c’est que la nuit précédent le rallye je sois malade comme un chien (ou tout autre animal malade !), au point d’être debout de 1h du matin à 6h. L’idée de déclarer forfait se faisait de plus en plus évidente mais après avoir dormi une heure et bu un café expresso bien sucré, l’envie de rouler reprenait le dessus mais un peu dans le brouillard malgré tout.

Aux vérifications techniques, nous retrouvions tous les membres de la Porsche Cup…(sept 911 engagées) et notre copain Laurent BAYARD, brillant vainqueur quinze jours auparavant des Routes du Nord au volant d’une Toyota Célica groupe A louée pour l’occasion chez Paul DEVOS.

Une fois l’auto rangée dans le parc fermé, il ne manquait plus que la pluie…qui arrivera comme prévu deux heures après.

Au départ du premier chrono, je repensais à ce que Eric m’avait dit pendant les reconnaissances: avec les SWIFT et les furieux de la coupe Twingo R1, on a interêt à emmener à manger et à boire… Et effectivement, en raison d’une grosse sortie de route d’une Twingo RS, nous avions 40 mn à attendre…le temps que l’ambulance revienne se mettre au départ.Je les mettais à profit pour dormir un peu, la tête accrochée au Hans, découvrant ainsi le coté pratique de l’accessoire…

Si le tiercé de tête était facile à prédire avec les trois Porsche 3.0 full groupe 4 très bien pilotées par BAYARD, TERRIOU et LEVASSEUR, (près de 900 chevaux les trois réunies) les places suivantes étaient sans doute les plus disputées entre BAILLERE et sa nouvelle 911 3.0, Vanhaverbeke et sa Mercedes V8 de plus de 400 chevaux, le local PONTIER et son Opel kadettt groupe 2 et bien entendu JM DHILLY, toujours très rapide sur ses terres.

Disputée sous le déluge, la spéciale de Camiers rendait un premier verdict qui nous convenait assez bien: 4ème temps, 3 secondes devant la 911 de Levasseur. Vu les conditions de routes, les longues lignes droites et les aquaplannings que nous avions rencontrés, c’était encourageant. A noter qu’il y a eu 20 sorties de route dans ce premier chrono de la journée…

photo François BOUVE

En guise de deuxième chrono, le piège annuel de La Caloterie nous attendait…

Disputé sous le déluge là aussi, nous partions assez prudemment car dès les 300 premiers mètres nous apercevions des coffres de Swift et de Twingo qui dépassaient des fossés.

Les équipages trempés jusqu’au os étaient quant à eux sur en amont sur la route, afin de ralentir tout le monde et d’éviter qu’une compression digne de César soit créée au dessus de leurs autos.

A la sortie de notre deuxième passage dans la partie en boucle, sur une allonge où j’avais eu le temps de mettre le 4ème rapport, l’auto est partie en luge dès que j’ai pris les freins et s’est arrêtée en bordure du fossé, posée sur le ventre.

Heureusement, des spectateurs étaient placés là (on saura après que plus de 8 voitures sont sorties à cet endroit dont une très violemment) et après qu’ils aient quittés leur parapluie, ils viendront pousser l’auto et nous sauver de cette situation pour le moins inconfortable. Un grand merci à eux.

Nous laissons 35 secondes dans l’aventure (facile à vérifier avec la caméra embarquée) et terminons la spéciale bien sagement, en apercevant encore ça et là, des autos plus ou moins abimées mais toujours très loin de la route…

Le troisième chrono de la boucle (Airon Notre Dame) sera disputé sagement et grand bien nous en a pris en voyant que Jean Marc DHILLY ira fracasser son Alfa dans un mur.

Nous remontons 6ème au général au moment du regroupement de Berck.

La deuxième boucle sera disputée tard le soir et l’état des routes s’était encore dégradé.

La spéciale de la Caloterie était pire qu’au premier passage et là aussi des concurrents étaient au milieu de la route, armés de lampes de poche pour nous prévenir et surtout éviter qu’on aille poser l’Escort sur leurs autos garées dans le fossé…

Jamais, en 13 rallyes du Touquet, je n’avais vu des routes dans un état pareil.

Tellement de boue dans les phares qu’on ne savait plus si on était sur la route ou pas. Je pensais à notre ami Philippe FLAMENT et sa Berlinette qui devait surfer sur la boue avec le Maire du TOUQUET, Daniel FASQUELLE en copilote.


Dans Airon-Notre Dame, nous rattrapons l’Opel de PONTIER et regagnons une place par la même occasion.

Retour au parc d’assistance vers 00h30… démontage de la rampe de phare et les informations météo laisse augurer d’un beau samedi…
Changement de pneus dès la première assistance et surtout pilote en meilleure forme car 7 heures de sommeil cette nuit là…

Départ de la deuxième étape samedi matin.

Le premier chrono de la journée est BOURTHES, 29 kilomètres. Avec le fameux passage du gué.

Spéciale sans soucis pour nous, avec en plus le plaisir d’avoir vu au départ les amis parfumeurs grassois Jacques LIONS et Claude BOMPARD, les deux pilotes d’escorts qui ouvrait pour Franck LIONS et sa Mitsu EVO 9.

Malgré le soleil, les routes restaient piègeuses.photo Hugues HORNOY.

Dans la spéciale suivante, HUCQUELIERS et ses 30 kilomètres, je me rendi compte que de la fumée s’échappait de la voiture. N’étant pas sur de mon coup et n’ayant aucun doute sur la fiabilité de la mécanique, je continuait en jettant un coup d’oeil de temps en temps dans le rétroviseur mais rapidement, il fallait se rendre à l’évidence…

Comme disent les vieux mécanos :  » fumée blanche…Pape. Fumée bleue …soupape !!! »

L’abandon est proche.

C’est dur à digérer d’autant qu’après démontage il s’avère qu’un morceau de jupe de piston s’est cassé. Probablement un défaut dans la fonderie…

Après notre abandon nous apprendront que TERRIOU et sa Porsche venait de décapiter un arbre derrière lequel DHILLY était encore posté quelques secondes avant…(pas son week end…), et que Franck LIONS bloquait la spéciale de BOURTHES en tapant durement à la sortie du Gué. Sa mitsubishi occupant la largeur de la route.

Après sa victoire en 2010, Laurent BAYARD remportait de nouveau l’épreuve, associé à Loïc BRIGAUDEAU, prouvant s’il en était encore besoin que son talent est immense, quinze jours après avoir remporté les Routes du Nord en moderne.

Déjà victorieuse en 2002 avec Sanson, cette 911 se forge un joli palmarès dans cette épreuve…

Philippe FLAMENT termine 9ème. Belle performance vu l’état des routes du Vendredi et l’inéxperience de son député-maire-copilote.

Daniel FASQUELLE a promi d’être l’ambassadeur du rallye à l’assemblée nationale.

Belle performance aussi pour nos petits protégés de la coupe TWINGO R1 Antoine MASSE et Thomas JARRY, beaux 6ème de la manche d’ouverture du Championnat de France Junior.

Prochain rendez vous pour l’Escort: Le Terre de l’Auxerrois.

Quelques images embarquées lors de cette épreuve :

RallySpirit Touquet 2011 par rallyspirit

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