Lors de notre arrivée à Langres avec Thomas COUSTENOBLE, nous avions en mémoire l’édition 2008, où il avait fait très chaud. Cette année, nous avons tout de suite regreté de ne pas avoir emmener un pull…
Sur place nous retrouvons des têtes connues et des amis: Claudie et Arthur TANGHE, Denis SQUEDIN, la Famille DEBACKERE, José LEVECQUE et sa 5 Alpine, Philippe DUSFOUR du Team Enjolras, les copines de la salle de Presse (Marion, Virginie) et nous apercevons déjà les autres concurrents du VHC avec des autos campées pour une fois sur des pneus étroits et bien curieux… les pneus TERRE !
Sur la préparation de notre Ford, Christophe JACOB m’a beaucoup aidé par ses conseils. Il a été Champion de France Terre en 2004 en groupe F, sur une …Escort MK2. Hauteur de caisse augmentée de 40 mm, puis j’ai légèrement blaxonné les parties des passages de roues qui se trouvent dans les trajectoires des caillloux.J’ai protégé les durites de freins par des gaines en caoutchouc et puis refais une géométrie car le fait de remonter l’auto le rendait indispensable.
Pour la course, les galères ont commencé trois jours avant le rallye quand je me suis rendu compte qu’un étrier fuyait car il était fendu… Pas facile d’en trouver un ou une paire vu que tout le monde l’a en catalogue mais personne ne l’a en stock. Au final Ronald VANCKERKOVEN m’a dépanné d’un étrier de sa voiture et nous l’avons monté vendredi soir, 15 mn avant les vérifs…GASTON, (celui qui a tout appris à Ronald) s’est acquitté de cette tâche en très peu de temps, avec l’aide de Christophe et de sa malette secrète, bourrée de raccords Aéroquip…
Les Anglais du Team Rallyextreme (Grant SHAND) m’ont très gentiment amené d’Angleterre mes Pneus DUNLOP Terre qui ont bonne réputation dans leur championnat dont 75 % des épreuves sont sur terre.(et à parcours secret…).
Vu que la spéciale d’essai était terminée, il m’a été impossible de rouler et de voir ce que donnaient des pneus terre et mon auto à la hauteur de caisse type Rallye raid…
N’ayant pas eu d’horaire précis, nous avons appris qu’il n’y aurait pas d’assistance pour nous le matin… Nous allions donc partir en spéciale après 5 km de routier sur asphalte. Après tout le challenge était amusant.
Les notes nous ont été données 1 heure avant de quitter le parc fermé. Un style facile à comprendre (sauf pour les anglais…) concocté par Gérald LONJARD qu’on ne présente plus. Pas forcément des notes pour faire un temps mais en tout cas pour ne pas se sortir et profiter des magnifiques chemins de terre de Langres.
Nous prenons le départ de la première spéciale avec une certaine excitation mais aussi de la prudence. Comment ça freine sur la terre ? Avons-nous du latéral ?…Dès le premier kilomètre je me suis aperçu que les pneus terre sont fantastiques. On peut freiner franchement et l’auto s’arrête. Pas de blocage imprévisible. La spéciale se termine sans souci et sans dommage pour la voiture, ce qui est déjà une première interrogation de levée. La Porsche qui partait derrière nous ne nous avait pas rejoint. Nous apprendrons plus tard qu’on avait fait le 3ème temps des VHC et le 4ème des classic et VHC confondus. Pas si ridicule finalement, nous qui pensions nous faire rattraper par deux autos au moins.
L’absence de reconnaissances restera une expérience particulière…On peut se faire plaisir mais c’est tout de même mieux avec un passage en reconnaissance. Au niveau timing, nous pouvions nous lever plus tôt et faire un tour de reconnaissance avant celui des modernes. Nous avons le privilège d’être accepté en championnat Terre, alors nous ne sommes pas à une heure de sommeil près.
Au départ de la deuxième spéciale, j’avais analysé ce qui s’était passé dans la première, les réactions de l’auto et on partait très fort. Dans les sous bois, nos premiers appels contre appels réussis…des glissades plus franches jusqu’à ce que l’accélérateur s’enfonce dans le vide, avec juste un peu de puissance avant de toucher le plancher…. Un cable d’accélérateur venait de lâcher…on allume les warning, et nous nous trainons jusqu’à l’arrivée en rageant car la spéciale, longue de 24 kilomètres était tout simplement splendide.
La Porsche nous rattrapait sur la ligne d’arrivée. Preuve qu’on devait rouler sur un bon rythme car le câble avait lâché 20 kilomètres plus tôt.
Arrêté au bord de la route, nous réglons le deuxième câble qui était détendu et partons dans la 3ème avec la ferme intention d’en profiter. Hélas, le câble cassait net au bout d’un kilomètre, la voiture s’immobilisant sur le bord de la route, moteur au ralenti…
Cet abandon nous aura permis de voir passer les modernes mais le plus beau spectacle restera le passage des deux escorts BDA de Christophe JACOB et de Grant SHAND, son préparateur… du grand art…
Après être revenus à l’assistance, nous comprenons pourquoi les deux câbles avaient lâché : encore un héritage du montage de l’auto, fait en dépit du bon sens. On connait la chanson : » Métal contre métal, cela se termine toujours mal… »
Ronald et Gaston aidés par l’assistance de Philippe HENNINGS remettaient de l’ordre dans tout cela et d’une réparation, nous sommes arrivés à un montage plus adapté que celui qui avait été fait initialement.
Lors de cet après midi passée au parc d’assistance, j’ai eu le plaisir d’avoir la visite de Marc PENIDE (deux fois Champion de France des Rallyes VHC) et de Denis RENAUX, l’homme à la BMW 2002 orange.
Plus tard, la direction de course acceptera de nous faire partir en super rallye le lendemain. Pour les raisons dramatiques que l’on sait, l’épreuve ne repartira pas le dimanche. Nous pensons bien fort à la famille de la victime mais aussi à toute l’équipe de l’ASA Langres et à Philippe BOURGON qui était notre contact au niveau de l’organisation.
Vivement le prochain rallye Terre VHC. Et si en 2011, il pouvait y avoir AUXERRE et LANGRES, qui ont la réputation d’être les plus propres au niveau du parcours, ce serait parfait…
Les absents ont eu tort…