Enfin la victoire au Touquet ! ! !

Tout vient à point à qui…..

Avec 17 concurrents au départ, le Rallye du Touquet 2009 avait fort belle allure.

On retrouvait en voiture zéro sur la Ford Escort MK1 d’Amaury ELOY le grand Arnaud MORDACQ, l’idole de toute une région (il avait battu les équipes officielles en gagnant le Touquet 1999 avec une…Ford escort Cosworth préparée chez Chbouc, Garage Autosport).

Mais nous retrouvions également 5 Opels au départ ! : les deux Kadett Groupe 2 de GUILLEMIN (vainqueur du Jules Vernes et du Béthune) et PONTIER, l’Opel Commodore de LEWANDOWSKI, la Manta de PAILLEUX, la Kadett groupe 1 de PIETTE. La magnifique et très performante Renault 12 Gordini groupe 2 de PONTHIEU, DHILLY et sa belle mexicaine (l’Alfa, pas la copilote…), GAYMAY père et fille sur la redoutable Renault 5 turbo groupe 4, Laurent BAYARD et sa berlinette 1800 groupe 4 et Philippe FLAMENT et sa 1600 S, DUCROUX et sa superbe Porsche 911 3 litres, Marc RICHE, toujours très performant quand il pleut et sa Golf GTI, un nouveau, BIECQ sur une exotique SUNBEAM Ti, sur une auto encore plus exotique, les WATTINNE père et fils présentait aux vérifications une magnifique SAAB à moteur 3 cylindres 2 temps au son exceptionnel…BLASIN répondait présent lui aussi avec sa Cox groupe 2, et notre escort MK2 déverminée en Juillet au Rallye de l’Eifel.

La journée de vendredi nous permi de faire notre 3ème passage de reconnaissances et de voir que les modernes avaient jardiné copieux la veille…Comme dirait Michel Audiard: je discute pas le coté farce, mais rapport au fair play, y’aurait quand même à redire…

L’après midi, les vérifications se déroulaient dans l’enceinte de l’Hippodrome et ensuite direction la super spéciale du front de mer et ses 2,3 km assez surprenant mais aussi très sélectif afin de voir les concurrents du rallye moderne en découdre avec leurs WRC et autres S2000.

Un diner tous ensemble et voilà la pluie qui fait son apparition en guise de réveil samedi matin.

Comment vont être les routes après le passage de 130 voitures de course…?

Nous voici au départ de la première spéciale mais aussi de la première surprise …

Au moment où Eric me fait signe en agitant son carnet pour que je rentre dans la zone, je met le contact, enclenche la pompe à essence et appuie sur le bouton du démarreur et là…silence…je recommence en me disant que j’ai dû loupé une étape mais non, silence radio et Eric qui re agite un peu plus frénétiquement son bras…

petit stress…moment de solitude…et là deux spectateurs qui passent en me disant que l’escort est belle dans la livrée British Airways du RAC rally 77…

Elle vous plait? vous voulez toucher ???? alors mettez vous derrière, vous la verrez mieux…. et c’est ainsi que nous sommes enfin partis dans cette première spéciale de 13 kilomètres, piègeuse à souhait.

Quelques gros travers me font dire que les pneus ne risquent pas de chauffer avec le petit rythme que nous pensons avoir et la place que prend l’auto sans adhérence sur les premiers virages.

A la sortie du hameau, il y a une longue allonge en 5ème qui se termine par une épingle droite bien connue (Canivenq, le leader du championnat de France y fera un magnigique Salto avant deux heures avant notre passage) l’escort part en luge quand je touche les freins et nous arrivons à ne pas perdre trop de temps mais ce tout droit nous a calmé pour la suite de la spéciale. Après le point stop où ne voyons que le temps de Mordacq (4 secondes de mieux), Eric sort de l’auto et me confirme que les pneus sont complétement froid.

On descend alors les pressions de 100 grammes pour la suivante où ne voyons plus la Kadett bleue qui partait devant nous, mécanique? sortie de route?

Nous faisons cette spéciale de 10 kilomètres du mieux que nous pouvons.

Dans la suivante, François Guillemin et Stéphane DIEU lâchent prise car les carburateurs de la Kadett Jaune restent grand ouverts…Il repartira le lendemain en super rallye et effectuera des chronos superbes.

Nous signalons à Bayard que nous avons roulé sur son protège carter mais il ne s’en était pas rendu compte…pourtant sur une berlinette, c’est un morceau d’alu de 1m50 de long…

Après la 4ème spéciale de la boucle nous redescendons vers le Touquet en essayant de voir le classement sur notre Iphone où il y a les temps des modernes mais, comme souvent ,pas ceux des VHC…

Arrivé au parc de regroupement on prend soin de ne pas couper le moteur (plus de démarreur) et Bayard nous apprend que nous sommes en tête de 22 secondes devant lui. Nous avons en fait réalisé le meilleur temps dans les deux premières spéciales…

Qui l’eu cru…? pas nous en tout cas.

L’assistance qui suivait le regroupement permi à Eric de nous rappeler, s’il en était besoin qu’il est aussi un super mécanicien. Il remplace le démarreur avec Bernard Mac Queen, le cousin Français du grand Steve, mais rien n’y fera, le problème est au delà, san doute dans le faisceau électrique, la seule chose qui nous n’avons pas encore reprise du premier préparateur…

Les 45 minutes d’assistance étaient les bienvenues pour Eric qui remplaça le démarreur en ayant eu besoin de le modifier auparavant.

Derrière nous Jean Marc DHILLY se bat avec la 911 de Ducroux et Lewandowski essaie de garder son monstre sur la route.Une course dans la course également entre Riche (Golf Gti) et Ponthieu (R12 Gordini) pour la victoire dans le challenge Rétrocourse dont le rallye du Touquet est l’ultime épreuve.

La deuxième boucle sera difficile pour nous car Laurent Bayard se déchaine et de mon coté j’ai un gros coup de barre, n’ayant bêtement rien mangé depuis le matin…Eric m’engueule et il a raison (pour une fois…).

Bayard/Brigaudeau et la berlinette 1800 groupe 4.

Philippe Flament en faisant le spectacle devant son épouse sur la spéciale du front de Mer viendra stopper assez brutalement la Berlinette sur le trottoir ce qu’elle n’appréciera pas du tout dans la spéciale suivante.( La berlinette…pas Brigitte). Immobilisée en pleine spéciale, boite complètement bloquée, la Berlinette bloque la route et les concurrents suivants doivent prendre leur mal en patience en attendant que la route se libère. Le collège des commissaires sportifs aura donc des temps forfaitaires à calculer pour ceux ci, chose facile car nous avons déjà fait cette spéciale au premier tour…(du moins c’est ce que nous pensions!)

La super spéciale du front de mer offrait même un Jump aux concurrents.

Nous terminons cette première journée à 21 secondes de la Berlinette de Laurent et près de 3 minutes devant la Porsche de Ducroux, tout surpris d’avoir passé Dhilly au classement grace à un temps forfaitaire très contreversé.Il serait malheureux en plus, que le challenge Rétrocourse soit faussé par un mauvais calcul du collège des commissaires sportifs, il y a quand même un enjeu intéressant à gagner ce challenge (engagements gratuits pour la saison 2010) et la bagarre fait rage entre RICHE, PONTHIEU et LEWANDOWSKI. Lorsque le classement est affiché, nous nous rendons compte de cela et vu l’heure, nous décidons de foncer prévenir le collège que leur calcul est curieux et qu’il risquait de fausser le résultat sportif d’un challenge démarré en Mars lors des Routes du Nord… Mais arrivé devant le PC course, ceux ci étaient parti diner. Nous étions pourtant 20 minutes après l’heure d’affichage du classement…donc dans le temps réglementaire…no comment.

Le chargé des relations concurrents était là, seul, il a cependant noté notre présence et notre heure d’arrivée devant le collège et nous confirma qu’il y aurait dû y avoir encore quelqu’un.

Le lendemain matin, nous attaquons la journée par les 25 kilomètres de Zelucq. On roule fort car Laurent n’est pas du matin….c’est en tout cas ce que nous voulions vérifier mais en fait il fera bien mieux que nous en nous mettant plus d’une seconde au kilomètre. Certes nous sommes pénalisé par la vitesse de pointe de l’Escort (158km/h) mais Laurent a sorti le grand jeu car son temps le placerait 22ème temps des modernes. De notre coté nous sommes finalement satisfait de notre 2ème temps, 19 secondes devant Guillemin.Nous décidons de rouler et de rentrer 2ème, ce qui serait pas mal pour un premier Touquet avec l’auto.

Gaymay, auteur d’un temps scratch dans la super spéciale du Touquet.

La suite de la journée voit quelques abandons dont ceux de Piette et de son Opel, de Biecq et sa Sunbeam, de Ducroux et la 911, et surtout Lewandowski qui viendra heurter la Renault 5 turbo de Gaymay alors en marche arrière dans la spéciale de la Caloterie…Mordacq devra renoncer à poursuivre son festival en voiture ouvreuse car l’alternateur ne charge plus sur la magnifique MK1 d’Amaury.

La solidarité est de mise en VHC…

A deux spéciales de l’arrivée du rallye, nous allons vers le départ d’Enquins sous Baillons lorsque nous voyons Laurent Bayard couché sous l’alpine. Il nous explique que sa tringle de boite est cassée et qu’il a enclenché le 3ème rapport pour finir le rallye, ce qui devrait aller car avec sa boite longue, il doit prendre 140 km/h…et il a 1mn 40 secondes d’avance sur nous.

Je me dis que lorsque je le rattraperai, je resterai derrière lui afin de ne pas lui pendre plus d’une minute, et nous aviserons lors de la dernière spéciale.

Malheureusement, au bout de 2 kilomètres nous sommes revenu sur lui…. Il ne roule pas vite car en fait il est en seconde… Nous faisons deux kilomètres au ralenti derrière lui mais à un carrefour, il s’écarte pour nous laisser passer et les trois autres pilotes parti derrière nous en feront autant.

Nous prenons donc la tête du rallye…Malgré cela je n’y crois pas car j’ai eu tellement de soucis sur cette épreuve avec mon père et la berlinette que je ne vois pas pourquoi il en serait autrement cette année.

Nous partons dans la Caloterie très très prudemment sous les yeux des malheureux Laurent et Loïc dont la berlinette n’a même pas voulu redémarrer…

Au point stop, on se gare à la sortie de la zone pour attendre DHILLY beau deuxième à 5 minutes 20 et mon copain Thomas Coustenoble, qui est vraiment heureux pour nous car il sait combien j’ai eu de galères avec cette voiture si mal préparée au départ.

Ponthieu fini à la troisième place en compagnie de sa fille.

Un petit SMS pour annoncer notre victoire à Carlos, le nouveau préparateur qui était au Cataluyna pour un de ses clients et nous voilà sur le routier pour rentrer vers le Touquet et monter, enfin sur la plus haute marche du Podium.

Belle 2ème place pour Jean Marc DHILLY et Thomas COUSTENOBLE.

Eric en gagnant le Touquet à mes cotés complète son palmarès en Championnat de France et il ne lui reste plus qu’à gagner le VAR et le Lyon Charbonnières pour avoir un carton plein !

Pour ma part, je savoure cette victoire, en compagnie de ma famille et de mes amis tout en pensant à Laurent et Loïc qui était bien prêt du but.


Le prochain rallye avec la Ford sera pour 2010 mais d’ici là, cap sur La Rochelle et la finale de la coupe de France VHC à bord de la berlinette….

Pour voir les photos du TOUQUET VHC 2009, cliquez ICI !

 

 

 

 

 

 

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